Troubles
Depuis plusieurs années, les enfants possédant des “multidys” arrivent en nombre dans les cabinets des psychologues et des autres professionnels (orthophoniste, psychomotricien, ergothérapeute, pédopsy…) avec, bien évidemment les prises en charge qui vont avec. L’enfant est fatigué d’être trimballé à droite, à gauche, d’autant plus qu’il y a peu d’évolution.
Or, il semblerait que ces multidys ne soient qu’une conséquence d’un autre trouble chapeautant plusieurs fonctions cognitives comme l’attention. En effet, des déficits attentionnels perturbent les performances dans l’acquisition de la lecture, l’orthographe, la grammaire, la compréhension d’une consigne, la résolution d’un problème de mathématique. La multiplication des étiquettes et des prises en charge ne sert à rien si la base – le trouble majeur impactant – n’est pas traité en tant que tel.
Par ailleurs, il existe de très nombreuses erreurs de diagnostics car certains professionnels interprètent de manière mécanique les scores au test : épreuve chutée = trouble. Or, cela témoigne d’une méconnaissance des processus en jeu lors de la résolution d’une tâche.
C’est pour cela qu’il est important de trouver un professionnel compétent qui évitera les multiples bilans ou s’ils ont déjà été réalisés, qui intégrera toutes les données et prendra en compte le fonctionnement émotionnel de l’enfant, voire l’interaction familiale. En effet, il arrive qu’il n’y ait pas de véritable trouble mais un mauvais ajustement éducationnel.
Je plaide pour une approche plus clinique et individualisée de toute personne et de ses difficultés.
Dans mes évaluations, je prends en compte non seulement l’aspect quantitatif, mais également pour une grande part l’aspect qualitatif en observant comment la personne s’y est pris, ses erreurs, ses stratégies, ses capacités d’adaptation, ses blocages. Je croise également différentes épreuves qui sont censées mesurer la même chose et qui parfois ne sont pas réussies avec la même efficience. Enfin, j’interprète les données du bilan avec celles de l’anamnèse pour en voir les cohérences ou au contraire les incohérences.
Je suis les recommandations issues de la Conférence de consensus sur la pratique de l’examen psychologique et l’utilisation des mesures en psychologie de l’enfant.
Les conclusions et les recommandations ainsi fournies pourront relever de la prise en charge de « dys », de la psychopédagogie, de la gestion émotionnelle ou encore de l’accompagnement parental.
Je ne réalise pas de remédiation cognitive car toutes les études montrent que cela ne fonctionne pas.